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Philippe Bihouix, auteur de « L’Age des Low Techs », au Club Science et Innovation Positive © Léo Lamotte, Sparknews

Low tech : quelle innovation dans un monde contraint en ressources ?

Le 30 octobre dernier se réunissait pour la deuxième fois le Club Science et Innovation Positive. Dans l’étonnante salle du Hasard Ludique, les participants à cette soirée co-organisée avec SoScience ont eu l’occasion de s’inspirer et d’échanger sur les thématiques des low technologies (low tech) et de l’innovation frugale.

La low-tech comme opportunité d’innovation

Philippe Bihouix, ingénieur, auteur de « L’Age des Low Techs » a ouvert la soirée par un discours inspirant sur le fonctionnement du système de production actuel. Avec humour et pertinence, il nous encourage à nous poser les trois questions du low tech : Pourquoi je produis ? Qu’est-ce que je produis ? Comment je le produis ? Grâce à lui, nous comprenons mieux comment penser low tech c’est aller au-delà de l’aspect technique pour aborder l’innovation dans sa dimension sociale et systémique.

Rejoint sur scène par Jean-Jacques Valette (rédacteur en chef adjoint de la rédaction de We Demain) et Corentin de Chatelperron, une table-ronde animée a suivi la keynote. A bord du Nomade des mers, Corentin de Chatelperron et son équipe vont à la rencontre d’inventeurs de tous les continents et testent leurs innovations low techs. Afin d’identifier, expérimenter, et documenter ces solutions pour mieux les diffuser au plus grand nombre, ils ont fondé le Low Tech Lab. Durant le débat, Philippe Bihouix et Corentin de Chatelperron ont eu l’occasion de présenter au public la low tech non pas comme une contrainte, mais bien comme une opportunité pour innover.

Jean-Jacques Valette modère une table-ronde entre Philippe Bihouix et Corentin de Chatelperron au Club Science et Innovation Positive © Léo Lamotte, Sparknews

Des éoliennes aux plantes phytoextractrices: les multiples visages des lowtechs

Place ensuite aux entrepreneurs sociaux qui ont présenté leurs idées innovantes pour utiliser les low techs dans des projets à impact positif sur la société ou l’environnement.

Sur les toits de Paris, des éoliennes pourraient bientôt côtoyer les cheminées ! Grace à Unéole, il est possible pour les entreprises, les collectivités, et bientôt les particuliers d’utiliser une éolienne silencieuse, bas carbone, rentable et adaptée aux zones urbaines. Unéole est née du rêve de Quentin Dubrulle de développer un système de production énergétique qui ne coûte rien à la planète : 7 dispositifs ont déjà été installés en France.

Les professionnels du bâtiment génèrent 42 millions de déchets chaque année. Pour résoudre ce problème, AgilCare propose une innovation résolument low tech : des constructions préfabriquées qui ont un nombre de vies infinis. En bois, éco-conçus et ne produisant aucun déchet, les bâtiments AgilCare ont la particularité d’être entièrement évolutifs et totalement renouvelables.

Damien Cacouault, responsable du développement d’AgilCare au Club Science et Innovation Positive © Léo Lamotte, Sparknews

L’innovation frugale existe depuis longtemps dans nos modes de transport. Et quoi de plus frugal qu’un vélo ? K-Ryole est la première remorque électrique intelligente pour vélo. Conçue pour le milieu urbain, elle permet aux professionnels de transporter jusqu’à 250 kg sans effort. Pratique, écologique, économique.

On le sait peu, mais 30% des sols en Europe sont contaminés par des métaux lourds. Comment remédier à cela tout en créant des externalités positives ? Biomede propose la phytoextraction naturelle comme solution : ou comment un mélange de plantes peut extraire les métaux des sols sans les dégrader. En développement cette méthode, la startup permet notamment aux producteurs de vin une transition en viticulture biologique et durable.

L’ impression3d est-elle frugale ? Oui, quand elle permet d’upcycler des déchets plastiques en des produits indispensables comme des prothèses DIY, à bas coût et modulables. C’est ce que propose Sano Celo qui met l’impression 3D au service de la santé et du développement.

Léonard Gaucher et Léopold Lanne, co-fodateurs de Sano Celo au Club Science et Innovation Positive © Léo Lamotte, Sparknews

Le Club Science et Innovation Positive

Suite aux pitchs des entrepreneurs, les participants ont eu l’occasion d’approfondir avec eux leurs problématiques. Cette deuxième soirée a aussi été l’occasion de remercier les premiers membres du club pour leur confiance : Air Liquide, Tarkett, Weya, Bouygues et Devoteam.

Sur la base d’un membership annuel, le Club Science et Innovation Positive, lancé en juillet dernier réunit les directeurs R&D et Innovation de grands groupes, et les instituts de recherche qui souhaitent contribuer à la transformation positive des organisations. Pour toute question sur le Club Science et Innovation Positive, n’hésitez pas à contacter Manon Jastrzeb (mjastrzeb@sparknews.com)

Pour redécouvrir la première soirée du club, c’est par ici !

Une table de co-construction au premier rendez-vous du Club Science et Innovation Postive © Marie Julien-Laferriere, Sparkners
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