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Florilège d’entreprises à mission dirigées par des femmes au Club de l’Innovation Positive

Le 9 avril 2018 se sont réunis les membres du Club de l’Innovation Positive pour une line-up entièrement composées de femmes. Ce Club réunit des cadres dirigeants engagés qui font bouger les lignes dans les entreprises (L’Oréal, Suez, AXA, LVMH, Orange, Sanofi, Total, l’ADEME, Lagardère etc.), et des porteurs de projets inspirants. Une fois n’est pas coutume, les projets présentés en cette matinée étaient portés uniquement par des femmes. Voici un petit florilège des entreprises “à mission” qu’elles fondent, dirigent et présentent: des ressources humaines au recyclage en passant par le conseil.

Geneviève Creuzet -Ferone et Virginie Seghers de Prophil: aider les entreprises à dépasser la RSE pour aller vers la “mission”

Les deux fondatrices de Prophil, Geneviève Ferone Creuzet et Virginie Seghers, militent pour dépasser le modèle classique de la RSE pour aller vers l’“entreprise à mission”, c’est à dire d’“une entreprise qui définit dans ses statuts un objet social élargi à des sujets sociétaux et opposable selon des règles définies en interne”. Ceci s’inscrit dans un mouvement national: le 18 avril, J.D. Senard, président du groupe Michelin, et N. Notat, ancienne secrétaire générale de la CFDT et présidente de Vigeo-Eiris, ont présenté en conseil des ministres leur rapport « Entreprise et intérêt général ». Le cabinet de conseil Prophil a d’ailleurs été auditionné par J.D. Sénard et N. Notat avant la remise de leur rapport.

Clémence Coghlan de Chance: l’engagement des employés peu ou pas qualifiés dans les entreprises

Clémence Coghlan a fondé Chance, une plateforme qui s’appuie sur la robotisation et l’intelligence artificielle pour démocratiser le coaching et ainsi permettre aux chercheurs d’emploi de trouver l’opportunité professionnelle qui les motive et leur correspond le mieux. Pour les personnes peu qualifiées, la phase de recherche d’emploi est généralement guidée par le besoin financier plutôt que le réel désir ou rêve du poste, ce qui suscite rapidement un désengagement, entraînant lassitude, perte d’énergie, voire démission. Chance est une start-up sociale qui met en relation recruteurs et candidats au-delà du CV, avec une approche plus personnelle liant technologie et social. Elle invite les candidats à s’interroger sur eux-mêmes afin d’identifier ce qui leur procure de l’énergie au travail et les soutient dans leurs démarches professionnelles.

Hélène de La Moureyre de Bilum: faire des déchets des entreprises des ressources

Maison de création française fondée en 2005, Bilum redonne vie à des matières destinées à être éliminées. Dans l’atelier de Choisy-le-Roi, à sept kilomètres de Paris, l’équipe de Bilum confectionne des sacs, accessoires et quelques pièces de mobilier. Il s’agit d’une activité manuelle, artisanale, et locale, avec une attention sur l’insertion sociale: les ateliers avec lesquels Bilum collabore sont surtout des ÉSAT (Établissement et service d’aide par le travail, accueillant des personnes handicapées) et EA (Établissement et service d’aide par le travail et Entreprise adaptée). Les accessoires sont vendus au grand public via le site internet mais aussi par les entreprises comme Air France vend des trousses de toilettes en housse de siège d’avion. Ce système permet aux clients de faire des profits sur leurs déchets, qui peuvent être ensuite réinvestis dans les entreprises. Un autre exemple sont les vieux draps des spas Guerlain qui sont transformés en gants de démaquillage.

Roxane Julien de Newmanity : rendre le big data plus vert et éthique

Newmanity est une application qui permet de gérer mails et chats dans une même interface tout en s’attaquant à deux défis du web : la pollution numérique et la protection des données. Newmanity a développé un data center carbone neutre: celui-ci est alimenté en énergies vertes et consomme moins qu’un data center classique car beaucoup moins de données y sont stockées. En effet, les données des utilisateurs sont stockées seulement 2 fois (contre huit fois pour Google), dans un souci d’éthique. L’application développée se rapproche de Slack/Whatsapp/Teams. Ce projet s’inscrit dans la loi Règlement Général sur la Protection des Données qui veut recréer un écosystème européen autour de la protection des donnée

Nicole Jacquin Mourain d’Anggel’Dom: Bien-vieillir à domicile

Seulement 8 à 10% des personnes âgées sont réellement dépendantes. Beaucoup d’autres elles pourraient rester autonomes et souhaiteraient vivre à leur domicile le plus longtemps possible, à condition d’être accompagnées et sécurisées. Sachant qu’il n’y a pas assez de médecins et d’infirmières en ville, il faut trouver des alternatives. Conçue par des médecins spécialistes de la gérontologie, la solution proposée par Anggel’dom repose sur la coordination d’une combinaison de moyens humains (réseau de médecins, d’aidants) et technologiques (plateforme disponible 7 jours sur 7 et 24h/24 pour faciliter la communication et la coordination entre le patient, le corps médical, la pharmacie, la famille…).

Marie Dahl de Kintessia : une place de marché pour le matériel d’occasion entre professionnels

Kintessia est une marketplace permettant la location ou la vente de matériel d’occasion/non utilisé agricole, de transport ou de travaux publics. Ces actifs qui seraient sous-utilisés dans des entreprises sont mis en location, les rendant ainsi profitables. Kintessia, projet intrapreneurial de BNP Paribas est un tiers de confiance qui assure la sécurité des transactions, de l’assurance et la qualité de la communauté. Le matériel d’occasion actuellement proposé à la location comprend des tracteurs routiers, des semi-remorques frigorifiques ou des bennes.

Liza Garay de Vaubergnier d’AXA Women’s market : une nouvelle approche pour l’assurance aux femmes

De nombreuses études ont montré que dans le monde, les femmes sont celles en charge des questions de sécurité et assurance pour le foyer mais présentent également un besoin croissant d’assurance pour leurs propres activités entrepreneuriales. Pour se rapprocher d’elles afin de mieux connaître leurs besoins, écouter leurs idées et ainsi adapter son offre, AXA a développé le Women’s Market.

Quelques mots sur le Club de l’Innovation Positive

Tous les deux mois, une centaine de dirigeants d’entreprises se réunissent pour prendre une dose d’optimisme et d’inspiration, découvrir des initiatives et partager des retours d’expérience pour devenir vous-même acteur de changement. Le format d’un évènement du Club est relativement constant: un keynote speaker, une session de pitch d’entrepreneurs sociaux et d’intrapreneurs étonnants, un workshop d’idéation et enfin un cocktail pour continuer les discussions engagées. Les thématiques abordées varient néanmoins de l’économie circulaire, au zéro déchet, en passant par l’économie bleue, les nouveaux modèles d’organisation, et la tech for good. Les sessions de pitchs sont des moments d’inspiration mais aussi l’occasion pour les entrepreneurs et intrapreneurs de soumettre leurs problématiques à des cadres investis dans des entreprises variées.

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